Sainte-Gemme (Charente-Maritime)

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Sainte-Gemme
Sainte-Gemme (Charente-Maritime)
L'église romane de Sainte-Gemme (XIe siècle), ancienne priorale casadéenne.
Blason de Sainte-Gemme
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Philippe Gachet
2020-2026
Code postal 17250
Code commune 17330
Démographie
Gentilé Sainte-Gemmois
Population
municipale
1 356 hab. (2021 en augmentation de 4,71 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 20″ nord, 0° 53′ 15″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 44 m
Superficie 40,91 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Sainte-Gemme
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Sainte-Gemme

Sainte-Gemme (prononcé [sɛ̃t.ʒɛm]) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Sainte-Gemmois et les Sainte-Gemmoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Gemme se situe dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. Appartenant au Midi atlantique[2], elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Gemme est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,9 %), forêts (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), prairies (2,1 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %), zones urbanisées (1 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Sainte-Gemme est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sainte-Gemme.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[12].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 79,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 727 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 582 sont en aléa moyen ou fort, soit 80 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Sainte-Gemme fait référence à Gemma, vierge martyre légendaire, à qui la paroisse avait été dédiée.

En 1240-1241, on trouve une référence au bourg sous le nom de Sancta Gemma de Bacones dans un rouleau des morts de l'Abbaye de Soulignac[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site de Sainte-Gemme semble occupé depuis le Néolithique.

Au cœur de la forêt du Baconnais, un monastère est fondé vers le milieu du XIe siècle, sous le vocable de Sainte-Gemme. En 1074, il est confié aux Bénédictins de la Chaise-Dieu par Guillaume VIII, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine.

En 1568, la Saintonge est au cœur d'un conflit entre les partisans de l'Église réformée et ceux de l'Église catholique. Les Huguenots s'emparent du prieuré qui n'en sort pas indemne : les voûtes de l'église sont percées, le cœur, le transept et le clocher probablement abattus. Pendant la Révolution, le prieuré sont vendus à Saintes le 20 décembre 1791. François Yvonet, dernier syndic de la paroisse ; Garnier, premier maire de la commune ; Jean Choime, fermier du dernier prieur ; en sont acquéreurs.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 2014 Guy Drugeon    
2014 En cours Philippe Gachet DVD Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 1 356 habitants[Note 3], en augmentation de 4,71 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0169868161 0261 1121 1461 1521 1741 182
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2781 2431 2561 2321 2501 2191 1711 1271 093
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0431 0471 0291 011977952976884913
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9178117557798698991 1911 2321 307
2021 - - - - - - - -
1 356--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Sainte-Gemme et prieuré bénédictin. Le monastère semble exister depuis le milieu du XIe siècle. En 1074, il est donné aux Bénédictins de la Chaise-Dieu. Il est reconstruit à la fin du XIe siècle, époque à laquelle remonte l'église, qui connaît également des travaux au XIIe siècle. Le couvent semble avoir été reconstruit au XIIe siècle. L'église fait l'objet d'un classement aux Monuments Historiques en 1862 mais il faut attendre le pour voir le prieuré rejoindre l'église dans ce classement.
  • Lac de Cadeuil.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sainte-Gemme Blason
Écartelé : au 1er d'azur à la tête de cheval coupée d'argent et bridée de sable, au 2e de gueules à deux raquettes de tennis d'or, passées en sautoir et surmontées d'une balle d'argent, au 3e de gueules à la grappe de raisin d'or tigée et feuillée de sinople, au 4e d'azur au trèfle à quatre feuilles de sinople bordé d'argent et tigé de sinople.
Détails
Création Corrine Chapron, lycéenne, 1989.

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Sainte-Gemme », sur Géorisques (consulté le )
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  14. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Sainte-Gemme », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  16. « Notes sur la forêt de Baconais », sur duguet.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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